FFrandonnée Hautes-Pyrénées

Patrimoine naturel

La flore des Pyrénées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

 

La flore pyrénéenne est sans conteste abondante et diversifiée. Celle-ci n’est pas répartie au hasard mais s’organise, suivant l’altitude, en étages de végétation qui offrent des conditions de vie très différentes, chacun ayant sa composition floristique particulière.

 

On distingue :

. En dessous de 900 m : l’étage collinéen, largement modifié par les hommes, où poussent les chênes pédonculés, pubescents, tauzins, verts et sessiles.

 

. De 900 à 1 800 mètres : l'étage montagnard et le royaume de la forêt. Frais et humide, c'est aussi celui des troupeaux. Sur les versants nord, la forêt est formée de hêtres et de sapins. Sur les versants sud plus ensoleillés, on trouve plutôt les pins sylvestres.

 

. De 1 800 à 2 400 mètres : l'étage subalpin. Végétation caractéristique : la forêt claire de pins à crochets, les landes de rhododendrons ferrugineux, les bouleaux et sorbiers des oiseleurs.

 

. De 2 400 à 2 900 mètres : l'étage alpin. Les seuls " arbres " qui survivent à cette altitude sont les saules nains. Ils rampent sur les rochers.

 

. Au dessus de 2 900 mètres : l'étage nival. Seuls quelques lichens et algues peuvent survivre.

           

 

 

La diversité floristique actuelle est également liée aux variations climatiques du passé. Ainsi, ont pu s’installer au cours des glaciations, des espèces des contrées nordiques (espèces arctiques et boréales) ou d’autres montagnes d’Europe (espèces orophiles) mais aussi par exemple, lors de réchauffements, des espèces méditerranéennes.

Mais l’originalité de la flore pyrénéenne est donnée par les espèces endémiques, que l’on ne rencontre qu’ici. En tant que montagne du sud de l’Europe isolée des autres massifs montagneux, les Pyrénées ont permis aux mécanismes de l’évolution de jouer pleinement, entraînant, à partir de souches ancestrales, la formation de nouvelles espèces végétales aux caractères morphologiques particuliers. C’est pourquoi bon nombre de plantes endémiques comme l’ancolie, l’aster, le lys, le saule, la ramondie… pour les plus connues, portent dans leurs noms le qualificatif «  des Pyrénées  ». Pour les découvrir, il faudra pour la plupart dépasser les 1 500 mètres d’altitude et visiter les éboulis, les combes à neige, les pelouses et les landes…

 

 La faune dans les Hautes-Pyrénées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Tout comme la flore, la faune dans les Hautes-Pyrénées est encore aujourd’hui extrêmement variée. On y trouve aussi quelques espèces endémiques dont le desman, petit insectivore doté d’une trompe, et l’euprocte des Pyrénées. Tous les grands mammifères pratiquement y sont représentés : l’isard, protégé par la création du Parc national peuple désormais de nombreux massifs, le cerf est présent dans toutes les forêts du piémont, l’ours défraie la chronique lors de ses passages et la marmotte, disparue de la chaîne il y a 30 000 ans et réintroduite vers 1950, colonise maintenant toutes les hautes vallées.

 

L’avifaune est aussi exceptionnelle, le plus grand rapace d’Europe, le gypaète barbu, avec ses 2,70 mètres d’envergure, plane dans certaines vallées et les vautours fauves survolent les estives à la recherche de cadavres d’animaux, le coq de bruyère quoiqu’en régression, est encore bien présent, la grue cendrée séjourne chaque hiver à Puydarrieux.
Le randonneur attentif pourra aussi rencontrer des petites espèces discrètes et typiquement montagnarde : le cincle plongeur le long des torrents, le tichodrome échelette grimpant sur les falaises, la niverolle alpine en altitude.

Reconnaître les rapaces dans le ciel 

 

 

Les zones naturelles protégées et réglementées . . . . . . . . . . . . . . . . . .

     SITUER SUR LA CARTE

. Le Parc national des Pyrénées

Créé le 23 mars 1967, le Parc national des Pyrénées est l’un des plus anciens parmi les 9 parcs nationaux de France. Il s’étend sur 6 vallées, de la vallée d’Aspe à l’ouest à la vallée d’Aure à l’est, entre 1 060 m et 3 298 m d’altitude (sommet du Vignemale), et longe sur une centaine de kilomètres la frontière. Du côté espagnol lui répondent le Parc national d’Ordesa et du Mont Perdu, les réserves nationales de chasse et la réserve de biosphère de la haute vallée du rio Ara. Le massif du Mont-Perdu et de Gavarnie est classé au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Le Parc est organisé en une zone réglementairement protégée, appelée « cœur » (45 000 ha), et une zone d’adhésion (200 000 ha) composée de 86 communes soit quelque 40 000 habitants. Les vallées constituent le domaine de transition vers la zone cœur du Parc national et permettent l’accueil et l’hébergement des visiteurs.

Voir la vidéo de présentation : Le Parc national des Pyrénées, une montagne aux milles facettes

Voir la vidéo : Histoire géologique du site Pyrénées-Mont-Perdu

 

. La Réserve naturelle du Néouvielle

Le massif du Néouvielle est un espace naturel montagnard unique, d’une grande originalité bioclimatique. Ses richesses floristiques et faunistiques, ses lacs et ses paysages font depuis longtemps l’objet d’une attention toute particulière. Créée en 1936, cette réserve est une des premières de France.

Ce sont les glaciers du quaternaire, il y a quelques dizaines de milliers d’années, qui ont modelé le paysage actuel. La glace a sculpté le granite en cirques à fond plat séparés par des arêtes en "chenille", a creusé plus de 70 lacs et déposé des moraines. L'abri d'une haute crête et l'exposition générale du massif orienté au sud, confère à la réserve naturelle un micro climat plus chaud et plus sec, à l’origine du relèvement des limites de la vie. Le pin à crochets atteint ses records d’altitude (2600 m) et le crapaud accoucheur vit jusqu’à 2400 m, en restant têtard pendant près de 10 ans.

Voir la vidéo de présentation (Parc national des Pyrénées) : la Réserve naturelle du Néouvielle

 

. La Réserve naturelle régionale du massif du Pibeste-Aoulhet

 

Le massif du Pibeste-Aoulhet fait partie des premiers reliefs pyrénéens quand on arrive de la plaine. Il domine fièrement la ville de Lourdes, en rive gauche du Gave de Pau.

La Réserve Naturelle Régionale du massif du Pibeste-Aoulhet est la plus grande réserve naturelle régionale de France métropolitaine avec 5110 hectares. C'est un véritable joyau de biodiversité, refuge de centaines d'espèces, dont les plus rares et les plus menacées de France et d'Europe acomme le Gypaète barbu, le Percnoptère d'Egypte, l'Erodium de Manescau...

Site de la Réserve : www.rnr-pibeste-aoulhet.com

 

 

. La Réserve naturelle régionale d'Aulon

Au pied du sommet de l'Arbizon, la Réserve naturelle régionale d’Aulon constitue un ensemble naturel de 1237 ha. Elle offre une gamme d’expositions variées à des altitudes étagées entre 1350m, au confluent des torrents du Lavedan et du Rabat, et 2738 m, au Pic d'Aulon.

Une flore et une faune abondantes et variées présentent un nombre important d’espèces endémiques des Pyrénées et d’espèces rares et menacées. Sans route ni piste, mais loin d'être abandonné par l'homme, ce territoire est le support d’une forte activité pastorale et il présente une grande attractivité pour les activités de montagne.

Au delà de la préservation de l'environnement, la réserve a aussi pour objectif le développement d’une politique éducative respectueuse de la biodiversité pyrénéenne et propose de nombreuses animations, principalement au printemps et en été : diaporamas, visites guidées, conférences.

Site de la réserve : https://www.rnr-aulon.com/

La Réserve naturelle régionale du massif du Montious

 Le site forestier du Montious, propriété de la commune de Bordères-Louron, qui représente 738 ha à une altitude moyenne de 1850 m, est un formidable réservoir biologique dans lequel sont présentes des espèces de faune et de flore rares et endémiques au sein d'habitats d'intérêt communautaires. Identifié site de "vieilles forêts" par la présence de très vieux sapins, ce territoire a fait l'objet en 1993 d'un classement en Réserve de chasse et de faune sauvage en raison de la présence du grand tétras qui a vu, depuis, sa population croître de façon significative. Grâce à la volonté communale, ce site est devenu  en 2020 une Réserve naturelle régional, véritable outil de gestion et de préservation de la biodiversité locale.

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